La fabuleuse histoire du Jin Shin Jyutsu

Je vais vous raconter aujourd’hui, la fabuleuse histoire du Jin Shin Jyutsu. Je dis bien fabuleuse car pour moi, cette histoire est tellement belle qu’on pourrait la chuchoter à l’oreille des enfants le soir…

Comme toutes les grandes histoires, elle prend racines il y a fort, fort longtemps, dans un pays lointain et mystérieux.

Elle parle de secret non secret, de force et de faiblesse, de générosité et d’énergie. Le Jin Shin Jyutsu, c’est l’histoire de la vie, une invitation à nous découvrir et nous aimer. Tout commence donc en Asie, dans des temps immémoriaux, antérieurs à la naissance même de Bouddha, il y a plus de 2500 ans ! Les premières traces du Jin Shin Jyutsu sont révélées dans les grimoires des Archives du Palais Impérial du Japon.

Cet art guérisseur bienveillant a été transmis oralement de génération en génération pendant des millénaires. A l’instar de la Médecine Traditionnelle Chinoise et de l’acupuncture, le JSJ tire ses fondements de l’Ayurveda, la mère médecine Indienne. Ses principes sont donc basés sur la croyance de l’existence d’une énergie vitale universelle qui nous traverse et nous anime. Si ce concept ne vous est pas familier, vous pouvez toujours vous référer à la notion de Force introduite par George Lucas dans sa saga Star Wars ! Cette énergie universelle qui coule en nous d’après des schémas physiologiques spécifiques, peut être désorganisée par le chemin de la vie. Émotions négatives, mauvaise hygiène alimentaire et posturale…Nous éloignent de notre bien-être. 

Le JSJ est donc l’art de l’harmonisation de notre être dans son entièreté, par simple contact de nos mains sur notre corps.

Le Jin Shin Jyutsu, victime de son ancienneté et de fait, du manque de consignes écrites, a bien failli se perdre…Cela était sans compter sur sa redecouverte flamboyante par un certain Jirô Murai. Né en 1886 au Japon, Jirô était fils de médecin. N’étant pas l’aîné de sa fratrie, il n’avait pas l’obligation de devenir médecin à son tour. Il pouvait donc vivre la vie qui lui plaisait. Et la vie lui plaisait beaucoup. Tellement même, qu’à seulement 26 ans, ses abus de bonne chère et d’alcool le rendirent gravement malade. Le verdict tomba : ni son père ni son frère médecins ne pouvaient le guérir. Jirô était condamné. 

Lorsque son état de santé arriva en phase terminale, il demanda à sa famille de finir sa vie seul, dans un chalet isolé en forêt. Il ajouta de venir le chercher, ou du moins sa dépouille, au bout de 7 jours. Une semaine, qu’est-ce qu’une semaine dans une vie ? Cette semaine-là, une semaine de 1912 comme les autres, allait pourtant faire basculer la vie de Jirô Murai et celle de milliers de personnes. Pendant cette semaine de solitude, Jirô, malgré le jeûne, trouva la force de pratiquer la méditation zazen et certains mudras, mouvements de doigts utilisés en médecine orientale. Il perdit connaissance à plusieurs reprises et expérimenta un froid pénétrant d’une intensité effroyable. 

Le 7è jour il sentit tout à coup une grande chaleur l’envahir et il su qu’il était guéri. Quand sa famille vint relever son corps, elle trouva à la place un homme qui pouvait tenir lui-même sur ses jambes. Depuis cette deuxième chance que la vie lui offrit, Jirô Murai ne cessa d’affiner sa compréhension du comment il avait guéri et comment il pourrait guérir les autres d’après son expérience. Il eut alors la chance d’accéder à la grande bibliothèque de sa région et retrouva la trace du JSJ dans les livres anciens. Il étudia parallèlement tous les livres de médecine, anatomie, philosophie, astrologie qu’il pouvait. Tout ce qui pourrait lui permettre “d’apprendre l’Humain” dans sa complexité et sa complétude.

L’histoire est déjà magnifique mais elle ne s’arrête pas là bien au contraire !

La théorie c’est bien mais sans la pratique…Vous avez déjà essayé d’avoir un corps de rêve juste en lisant des livres de remise en forme ? 

Alors voilà Jirô Murai, riche de ses lectures et de son expérience personnelle qui se met en quête de pratiquer l’art de la longévité sur d’autres personnes. Difficile de trouver des clients ? C’est mal connaître Maître Murai ! Suivant les thèmes qu’il souhaitait approfondir, il affichait dans le parc public près de chez lui des annonces telles que : “Aujourd’hui, je soigne les genoux s’il y a des volontaires, venez ici à telle heure ”. C’est ainsi que petit à petit, Jirô trouva son public et aida sans distinction les sans-abris comme les membres de la famille Impériale avec son Art du Bonheur comme il l’appelait.

Ça pourrait vraiment être une belle fin pour cette histoire non ? Un homme perdu, qui passe du stade de condamné à survivant. Puis qui consacre sa vie à aider les autres jusque dans les palais grâce à une médecine ancestrale retrouvée…Magnifique…Mais…Mais que serait devenu le JSJ après Jirô Murai ? Toutes ses heures de recherche, de pratique, de réflexion : que seraient-elles devenues ? Son objectif fut donc de ne pas reproduire les écueils du passé grâce à la transmission. Dès qu’il le put, Jirô Murai se mit donc à former une dizaine de praticiens. Les cours étaient denses et minutieux, mêlant théorie et pratique, ils étaient dispensés sur plusieurs années. La continuité du JSJ était assurée au Japon.

Mais nous aussi occidentaux, avions besoin de cet art guérisseur !!

Alors comment est-il arrivé jusqu’ici ? J’y arrive justement…

Un beau jour, alors que Jirô  donnait une séance à domicile, une jeune femme frappa à la porte. Bien que Japonaise d’apparence, elle lui sembla particulière. En effet, Jirô apprendra de son client, qu’elle était née aux Etats Unis et n’était de passage au Japon que pour donner des cours d’anglais. Mary. Vive, joyeuse, pleine d’esprit, cette jeune femme allait bouleverser le cours de l’histoire du Jin Shin Jyutsu. C’est là qu’arrive mon passage préféré du récit, quand la générosité fait scintiller toute l’histoire !

Jirô Murai est présenté à Mary et au bout de quelques échanges de politesse il lui offre : “Voulez-vous ramener du Japon un cadeau aux Etats-Unis ?” Mary, dans le même élan de générosité lui cède alors toute sa confiance dans un grand “Oui !” Elle qui n’était venue au Japon que pour quelques mois va étudier sept ans durant aux côtés de Maître Murai.

Mary ramène donc le Jin Shin Jyutsu en cadeau aux États-Unis au début des années 50. Comme Jirô Murai avant elle, elle pratiquera l’art d’harmonisation pendant des années, avant de former son 1er étudiant.

Vous voulez aussi connaître son histoire ? Pourquoi pas ?

Un beau jour, encore un, Mary Burmeister dû déménager, laissant derrière elle ses clients habituels. Parmi eux, un homme souffrant de douleurs dorsales sévères, se dit que sans Mary, il n’avait plus qu’à retourner chez son ancien chiropracteur. Quand son chiropracteur découvrit l’amélioration fulgurante de l’état de santé du dos de son patient, il appela Mary sur le champ et lui demanda de devenir son élève ! Elle valait le coup cette histoire non ?

Car c’est depuis ce fameux jour que Mary forma de nombreux praticiens qui formèrent à leur tour de nombreux élèves aux quatre coins de la planète jusque dans les hôpitaux. Mary Burmeister nous légua en tout 6 livres dont un pour les enfants. Ces livres sont aujourd’hui traduits dans des dizaines de langues et constituent la base de l’apprentissage du Jin Shin Jyutsu pour tous.                                                                                                                                   

Grâce à Mary, le Jin Shin Jyutsu est entré dans la vie de milliers de personnes pour les aider à se connaître, à s’aider soi-même et à retrouver la perfection qu’elles sont en essence.

The End ? Sûrement pas : nous sommes là pour continuer cette magnifique histoire !

Sources :  jsjinc.net + La Lumière Carrée de la Lune de Véronique Le Normand + le travail de Waltraud Riegger Krause

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